Il y a trois grandes raisons à cela. La première est physiologique. Pendant la fin de l’automne et pendant l’hiver, nous manquons profondément de photons du soleil, que nous captons à travers la rétine des yeux et qui vont dans les nerfs optiques et surtout dans l’hypophyse et la glande pinéale (épiphyse). Les phases d’action de la lumière solaire sur la rétine étant de plus en plus courtes, la production de mélatonine par l’hypophyse augmente, ce qui provoque la passivité des glandes du groupe yang et l’hyperactivité des glandes du groupe yin dans le corps. Ce déficit en photons cause un disfonctionnement de l’équilibre hormonal entre ces deux glandes et par la suite entre toutes les glandes yin et yang du corps Ce changement hormonal provoque la diminution des processus fonctionnels : l’activité baisse dans tous les systèmes du corps et il se produit une accumulation des ressources matérielles et énergétiques à l’intérieur des organes et des cellules.
Ce phénomène naturel est accentué avec la vie moderne pauvre en lumière naturelle. Un homme contemporain, un citadin, passe presque toute la journée sur son lieu de travail, dans un lieu fermé. Il se rend ensuite chez lui, dans un immeuble dans lequel la lumière du soleil pénètre avec difficulté, même en été. En hiver, les gens sont tout le temps obligés d’utiliser la lumière électrique, qui ne procure pas les réactions hormonales nécessaires pour le corps.
C’est la première cause physiologique : le corps s’affaiblit fonctionnellement de plus en plus, accumulant des matières cellulaires grasses et énergétiques inutiles.
La deuxième cause est liée au changement climatique. Lors du passage en hiver, le de vie de chaque cellule, de chaque système du corps ralentit. Ce ralentissement de la vitesse du métabolisme cellulaire provoque la stagnation de l’énergie à l’intérieur des cellules. En effet, dès que la température qui nous entoure est inférieure à 6 °C, même si nous portons des vêtements chauds, cela provoque la tension des membranes cellulaires et le ralentissement des échanges intra et inter-cellulaires. L’énergie se cache dans les noyaux cellulaires et l’espace inter-cellulaire, qu’on appelle plasma, devient de plus en plus passif. Les organes pleins (foie, rate, reins, cœur) accumulent dans leurs tissus les matières nutritives. En même temps, ils éliminent à un rythme beaucoup plus faible les déchets liés à leur activité, provoquant l’augmentation des toxines à l’intérieure des organes, alors même que la volonté et la possibilité d’évacuer les toxines diminuent de plus en plus pendant l’hiver.
La deuxième cause, c’est donc l’auto-intoxication de l’organisme pendant le refroidissement de l’atmosphère environnante.
La troisième cause est énergétique. En automne la Terre inspire l’énergie qui l’entourait jusqu’alors. On peut dire qu’il y a une inspiration de l’énergie par les poumons de la Terre, ce qui affaiblit les organismes vivants. Au printemps et en été, la Terre expire l’énergie et renforce ainsi les organismes vivants. C’est pour cette raison que selon le calendrier chinois, le 5 mars est la fête du réveil des insectes. C’est à partir de ce jour, à partir de cette période, que la Terre commence à expirer l’énergie.
A ce moment, l’organisme humain, privé de la lumière du jour en hiver, alourdi par des excès de nourriture, empoisonné par les miasmes et par les déchets toxiques, se trouve dans une sorte de léthargie, dans un état de faiblesse physiologique et surtout psychologique. Cet état est très marqué au mois de février. Au mois de mars, le changement de saison se produit souvent trop vite du point de vue du changement des processus psycho-physiologiques intérieurs. La débâcle se manifeste par de forts flux d’énergie dans les tissus, lesquels rejettent dans l’espace inter-cellulaire les poisons et les toxines qui empêchent le corps de travailler activement. Ces différents rejets des cellules se mélangent dans un inimaginable cocktail dont l’évacuation nécessite 6 à 9 jours, si les conditions favorables sont réunies : possibilité d’être en vacances, en plein air et d’avoir une bonne activité physique. Avec une activité normale, cette évacuation peut durer un mois. Naturellement, un tel travail de changement brutal de ressourcement énergétique de la Terre prend le corps à l’improviste. S’il n’a pas coïncidé avec une période favorable de notre vie, le processus d’expulsion des toxines dans le plasma inter-cellulaire gêne le corps. Il exprime alors son impuissance et son irritation à travers des processus d’irritation locale ou à travers des crises psychologiques. On peut dire que le corps surchargé par les poisons n’a pas réussi à entrer dans le rythme de l’atmosphère énergétique environnante.
Pour éviter cela, nous devons, dès le mois de février, veiller à nous remplir et à nous enrichir avec l’oxygène et avec la lumière du soleil, à travers la rétine des yeux (attention, pour protéger les yeux, il ne faut pas regarder le soleil avec les yeux ouverts mais prendre la lumière à travers les paupières fermées). Si nous nous promenons plus souvent dehors, si pendant l’hiver nous essayons plus souvent de prendre la lumière du soleil à travers les yeux (à travers les paupières fermées), au lever du soleil, au milieu de la journée et au soleil couchant, cela nous permet de capter plus de photons et de stimuler l’épiphyse et la production de la sérotonine. Cette harmone nous aide à soutenir les fonctions normales des systèmes du corps. Ainsi nous pouvons supporter plus facilement les deux autres causes (inspiration et expiration énergétique de la Terre) qui nous vident ou nous remplissent avec l’énergie. Ainsi nous réagissons moins aux excès et aux processus internes qui nous alourdissent par la production de toxines. L’activité physique, les enchaînements de qi gong, le travail sur les articulations, sur la colonne vertébrale, la dynamique de réchauffement du corps par l’oxygène et la lumière, constituent le meilleur remède pendant la crise des saisons.